Nouvelles coopérations franco-britanniques sur la donnée

Henri Verdier, administrateur général des données et Sir Nigel Shabolt, co-chair de l’Open Data Institute, co-présidents de la taskforce franco-britannique sur l’économie de la donnée, ont remis aujourd’hui le rapport « La révolution de la donnée au service de la croissance : innovation, infrastructures, compétences et pouvoir d’agir à l’ère numérique », à l’Open Data Institute (Londres), en présence d’Axelle Lemaire, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, chargée du Numérique du gouvernement français et de Ed Vaizey, Ministre de la Culture et de l’Économie Numérique du gouvernement britannique.

Commandité par Emmanuel Marcon, Axelle Lemaire et George Osborne, chancellier de l’Echiquier, ce rapport vise notamment les objectifs suivant :

  • renforcer les collaborations entre entités publiques françaises et britanniques sur l’ouverture des données publiques et sur l’amélioration des services publics grâce aux données ;
  • mieux accompagner les entreprises (notamment les PME) dans l’exploitation des données publiques et privés, afin de renforcer leur compétitivité ;
  • promouvoir la culture des données et des compétences en sciences des données ; dans le secteur public comme dans le secteur privé ;
  • créer des conditions favorables au développement d’un écosystème de l’économie de la donnée, en renforçant notamment la confiance des utilisateurs et des entreprises.

Composé d’experts français et britanniques issus du secteur privé et du milieu universitaire, le groupe de travail a identifié plus de 70 coopérations concrètes possibles, qui ont été triées, filtrées et agrégées pour proposer une stratégie cohérente, reposant sur quatre axes :

  • Stimuler l’innovation par les donnée,  notamment grâce à de grands défis (« Moonshot ») et à la densification des rencontres et des programmes d’échange entre les écosystèmes d’innovation français et britannique, pour partager les bonnes pratiques et étendre les réseaux des startups entre les deux pays.
  • Etablir de nouvelles infrastructures de données: les données deviennent de plus en plus les infrastructures indispensables à l’économie. Leur qualité, leur accessibilité, notamment via de nouvelles interfaces de programmation (API) deviennent critiques. Il sera indispensable d’investir dans la création de registres de données de référence et de poursuivre les investissements dans des programmes d’identification électronique.
  • Diffuser les compétences et les connaissances en matière de données: outre le manque préoccupant de datascientists à l’échelle de toute l’Europe, la culture de la donnée est devenue essentielle aux décideurs privés et publics et à de nombreux métiers.  La massification de l’éducation à la donnée, au-delà des seuls ingénieurs en datasciences, est un enjeu prioritaire.
  • Confiance et accroissement du « pouvoir agir »: la puissance d’action libérée par les données numériques et les nouvelles capacités de traitement doit être mise au service de l’innovation et d’une plus grande autonomie des citoyens. La taskforce propose plusieurs axes de recherche et d’expérimentation, par exemple, autour de la portabilité des données et de la transparence des algorithmes.

La révolution de la donnée ouvre une phase de recomposition économique majeure face à laquelle les politiques publiques doivent évoluer. Nos deux communautés sont capables, en unissant leurs efforts, de créer l’un des principaux hotspots mondiaux en matière d’économie de la donnée, quelle que soit l’actualité de la politique européenne.

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Source : ADEC - Open data