Après notre introduction à l’Open Data, notre matinée sur la valorisation des données géographiques et l’interconnexion des portails Open Data, notre équipe s’est lancée dans une nouvelle aventure. À l’occasion de l’ouverture du portail Open Data de l’opérateur de parking Saemes, nous nous sommes demandé s’il était possible d’améliorer le stationnement avec l’Open Data (indice : oui, c’est possible). En voiture.

Géolocaliser les parkings et les emplacements sur la voirie

Chercher une place de parking peut être une aventure (pénible) – a fortiori dans les grandes agglomérations. Stationnement limité, rues étroites, parkings complets… La quête d’une place de parking aurait bien besoin d’une touche d’innovation.

Si de nombreux parkings sont géolocalisés, les données brutes ne sont en général pas librement accessibles. Souvent intégrées sous forme de carte au sein d’un site peu adapté à la navigation mobile, la carte est inutilisable en situation de mobilité.

Rappelons-le : Consulter une carte sur sa tablette depuis son salon, c’est bien. Consulter une carte sur son téléphone quand on est au volant, c’est dangereux.

Un exemple de carte intégrée difficile à lire en situation de mobilité.

Enfin, les données de géolocalisation sont rarement partagées par les opérateurs dans des formats ouverts et standards. Difficile dès lors pour un développeur, de récupérer des données exhaustives, fiables et mises à jour. Et si les opérateurs amélioraient le stationnement avec l’Open Data ?

Des données statiques aux données dynamiques

Les données concernées par une ouverture sont multiples : informations générales, coordonnées GPS, services, moyens de paiement, tarifs, horaires, présence de bornes électriques, accessibilité aux personnes à mobilité réduite (PMR), contrôle de la qualité de l’air…

Avec la démocratisation des capteurs, les opérateurs de parkings seront bientôt en mesure de connaître le pourcentage d’occupation d’une infrastructure en temps-réel. Grâce aux plates-formes de valorisation de données, les opérateurs pourront instantanément transmettre ces informations à leurs partenaires (et au monde entier). Il sera alors possible de développer des applications notifiant les passagers d’un véhicule qu’un emplacement vient de se libérer à proximité.

In fine, les usagers des parkings y gagneront un temps précieux.

Le nombre de places dédiées aux personnes à mobilité réduite par arrondissement (données Saemes)

Personnaliser le service à l’utilisateur

La personnalisation systémique du service à l’utilisateur est l’un des nouveaux vecteurs d’innovation.

La création de référentiels de données – enrichis de métadonnées, photographies, flux vidéos, captations sonore, etc… – offrira aux usagers un service toujours plus attentif à leurs besoins. En ouvrant ces référentiels via des formats interopérables comme les APIs, les opérateurs permettront le développement d’applications toujours plus pertinentes.

Un usager à mobilité réduite pourra s’orienter vers la bonne infrastructure. Un abonné Liber-T saura instantanément qu’il peut régler son stationnement via ce service.

Un exemple de référentiel complet et ouvert.

API-fier les flux de données ouvertes d’opérateurs multiples

Naturellement, ces effets de réseau ne se créeront que lorsque l’ensemble des acteurs s’y investiront. Au-delà de la création de référentiels de données, il sera pertinent de penser à leur partage : visualisations, librairies de widgets, formats de fichiers standards, APIs RESTful, etc.

Les APIs offrent aux développeurs un accès privilégié aux données. Grâce aux APIs, les développeurs construisent des applications dont les données sont toujours à jour.

Un parking devient complet ? L’ensemble du parc applicatif reflète instantanément ce changement.

Saemes : premier opérateur de parkings à améliorer le stationnement avec l’Open Data

Saemes, deuxième opérateur de parkings en Île-de-France, a ouvert son portail Open Data dédié aux données de stationnement. Saemes libère des données couvrant 90 parkings en Ile-de-France (soit 23 000 places). Découvrez les données accessibles dans l’infographie ci-dessous.

 

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Source : ADEC - Open data